Prendre la rue des abbesses, puis tourner à droite dans la rue Ravignan. On débouche ensuite sur la place Émile Goudeau. À cet endroit s'élevait un étrange bâtiment fait de poutres et de piliers de bois ( d'où son nom de Bateau-Lavoir).
Avant la guerre de 1914, des peintres sans ressources y avaient trouvé refuge, parmi lesquels Picasso, Braque, Juan Gris, Van Dongen. C'est dans ses murs que fut créé le cubisme, auquel s'associèrent des écrivains comme Apollinaire et Max Jacob.
Le Bateau-Lavoir ayant brûlé en 1970, il a été reconstruit avec ses ateliers de peintres, hélas son ossature n'est plus en bois mais en béton. Il se trouve 13, rue Ravignan.
Reprenant la rue Ravignan on arrive au bas de la place Jean-Baptiste Clément.En souvenir de sa célèbre chanson, la municipalité de Paris y a planté un cerisier.
Cette place, bien avant celle du Tertre, était très fréquentée au XIXème siècle.
Au sommet de la place se dresse la tour octogonale du premier château d'eau de Montmartre qui n'est plus en service.
On laisse sur la gauche le château d'eau pour gagner le carrefour que forment la rue Norvins, la rue des Saules et la rue Saint-Rustique.
On s'engagera à gauche dans la rue Norvins, jusqu'à la place du Tertre.
La place du Tertre est un des hauts lieux de Montmartre : elle offre aux flâneurs un spectacle d'une infinie variété avec ses pittoresques petits cabarets peints de couleurs vives et les nombreux peintres qui " croquent " les touristeset les passants.
Au numéro 19 se trouve le siège de la Commune libre fondée en 1870 par Jules Depaquit.
Au numéro 21 de la même place, on trouve la syndicat d'initiative. C'est là ( une plaque le remémore aux passants ), que Louis Renault arriva en triomphateur après avoir gravi la butte avec une automobile de son invention, le 24 décembre 1898.
Tournant le dos à la rue Norvins on traverse la place du Tertre pour découvrir Saint-Pierre de Montmartre qui passepour l'un des édifices religieux les plus anciens de Paris.
À l'intérieur de l'église, des vestiges archéologiques du plus haut intérêt s'offrent à nos yeux. Tout particulièrement 4 colonnes de marbre provenant d'un temple romain de la butte : deux se trouvent placée contre le mur du fond, les deux autres dans le chur. On remarquera la pierre tombale de la reine Adélaïde de Savoie, fondatrice de l'abbaye dans la bas-côté gauche.
On descendra la rue Saint Eleuthère pour gagner la basilique du Sacré-Cur toute proche.
Cet immense édifice est le fait d'un vu effectué à la suite de la défaite de 1870, en outre il fut sans doute construit pour expier les excès de la Commune.
Après la ferveur du début, les constructeurs eurent à surmonter bien des difficultés, notamment celles qui impliquaient l'établissement de fondations sur d'anciennes carrières. Les architectes parmi lesquels Paul Abadie, l'architecte de la basilique, y parvinrent en creusant 83 puits de 38 mètres de profondeur, reliés entre eux par des arcs.
Construite dans le style romano-byzantin sur le modèle de l'église Saint-Front de Périgueux, la basilique ne fut terminée qu'en 1919.
Derrière le chur, le campanile possède la plus grosse cloche du monde, la Savoyarde qui pèse 17.535 kg.
On pourra descendre les marches jusqu'à la place St Pierre, de là on admirera la basilique. Puis on rejoindra la place des Abbesses en prenant à droite ( Sacré-Cur dans le dos ) la rue Tardieu puis la rue Le Tac.